Un cri dans la nuit hivernale, un enfant rougi par le froid, vainement emmitouflé dans une couverture en laine. Une mère qui le serre contre elle, fort, trop fort, comme si c’était là la dernière fois, et qu’elle se raccrochait avec fermeté à ce dernier souvenir, ce dernier rapprochement. Ta mère. Et cette étreinte fut votre adieu. Tu hurlais, à en perdre ton faible souffle de nouveau-né, un appel au secours, une supplication. Pitié maman, ne m’abandonne pas. Elle gravit les marches enneigés, jusqu’à la grande porte en bois qui annonce l’entrée de l’orphelinat pour garçons du comté. Ton destin se trouve derrière, il t’attend. Elle frappe de toutes ses forces, elle s’abime le poing, mais continue, jusqu’à entendre des pas se rapprocher, une voix s’élever, mais lointaine, qui lui annonce son arrivée prochaine. Le froid qui s’était déjà emparé de toi, marquant ton corps juvénile d’une multitude de frissons, renforce son emprise au moment où ta mère te dépose sur le sol. C’est ainsi qu’elle te considérait, comme un paquet qu’on livre et qu’on laisse entre les mains d’autrui. T’ignores quelles furent les raisons de son acte. Le manque d’argent peut être ? Une agression charnelle dont tu serais le fruit et qui lui était impossible d’assumer ? Ou peut-être simplement ne t’aimait-elle pas. Pas assez pour te garder à ses côtés. T’es arrivé sans identité, sans nom, sans origine. Une seconde naissance, où on allait tout décider pour toi. A cette époque, on choisissait les noms en fonction de la date d’arrivée. Un produit qu’on marquait d’un tampon, arrivé le 5 janvier 1933. Mois de janvier, année du S, January Junior Shepherd. Un John Doe orphelin qu’on allait essayer d’éduquer parmi une vingtaine d’autres.  T’étais sensé avoir une vie unique, et voilà qu’elle se confondait avec celles de tes camarades. Même avenir, même leçons, parfois même nom. C’est à toi de te démarquer à présent.


La cravate qu’on a nouée autour de ton cou est trop serrée. T’as du mal à respirer. Tu te sens comme un animal en cage. Un zoo, où les adultes viennent à votre rencontre pour juger si oui ou non, vous leur convenait. C’est à celui qui se comportera le mieux, voilà le prix à payer pour se faire adopter. Tous, ils veulent retrouver une maman. Toi aussi, mais pas comme ça. Tu refuses de jouer le jeu, il ne te plait pas. Les mains dans le dos, t’entrelacent tes doigts dans une nervosité que tu peines à dissimuler. T’es pas à l’aise dans ce costume. T’aimerais te réfugier dans ta chambre pour pleurer. Tu les maudis, tous, les grandes personnes qui estiment avoir un droit sur vos vies. Tu veux être aimé pour ce que tu es, pas pour ce que tu montres dans l’espoir de rejoindre une famille. On vous a demandé de bien vous comporter, d’être poli et de se tenir droit. Mais tu refuses, t’as pas envier de jouer aujourd’hui. Aujourd’hui, t’es attristé, car à chaque fois que les adultes viennent vous voir, ils te volent tes camarades. Et plus jamais tu les revois. C’est toi leur chef, c’est toi le père de la tribu, et ils n’ont pas le droit de te les prendre sans ton accord. Alors quand c’est comme ça, tu fous le bordel. Au goûter, tu te comportes comme un sale garnement, tu manges les gâteaux comme un cochon, tu parles fort, tu jures, tu te fais remarquer, mais trop pour que personne ne désir t’adopter. Ta mère te manque, la chaleur d’une étreinte ou des baisers sur le front, toi aussi ça te fait rêver. Mais eux, ces gens, tu les hais.  
A chaque fois, c’est le même schéma. La journée finie, ta chemise blanche est tâchée de confiture, t’es débraillé, et tu sors dans le jardin te consoler avec ton harmonica. Il ne te quitte jamais. C’est un cadeau que t’as eu à Noël. Quand les gens sont gentils ils vous envoient des cadeaux pour les fêtes, des objets qu’ils n’aiment plus mais qui pourraient vous faire plaisir. Tu l’as eu l’année dernière, et tu maitrises déjà l’instrument sur le bout des doigts. T’as la musique dans la peau. T’as appris seul, en autodidacte, et aujourd’hui t’en es presque un virtuose. En jouer te détend, le son qui s’en échappe t’apaise et calme tes pulsions. Tu t’assois sur la balançoire grinçante, puis tu te balances doucement, tout en soufflant pour produire tes premières mélodies. Très souvent, les autres enfants te rejoignent, assis en tailleur à tes pieds, ils t’écoutent sans dire un mot. Ils t’admirent.


Dehors, c’est la guerre. Mais ici aussi. Il y a cet homme, qui est arrivé il y a quelques mois, et qui est en train détruire tout ce que tu as construit jusqu’ici. Il veut prendre ta place. Il te provoque. Parfois il va même jusqu’à te tirer les oreilles quand t’as fait une bêtise. C’est humiliant. T’as eu envie de le tuer, pour t’en débarrasser. Mais finalement, t’as pris goût à votre jeu. T’as compris comment le rendre fou, et chaque jour tu t’évertues à le faire craquer un peu plus. C’est lui qui t’a expliqué qu’une fois majeur, il faudra que tu quittes le nid, que tu te trouves un travail et un logement pour entamer ta vie d’adulte. Il jubilait, quand il te disait ça, mais toi, ça ne t’a fait aucun effet. Il n’y a que les grands qui s’en vont, et toi, t’es encore qu’un gosse. Tu partiras jamais d’ici, et tu resteras pour toujours avec les autres enfants. Jamais tu grandiras. Alors il peut bien te provoquer comme il veut, tu restes indifférent, toujours à lui rire au nez. Tu défies son autorité, c’est à celui qui sera le plus malin. Votre querelle a duré une année. Puis t’as pris la main, pour de bon. Un soir, après qu’il ait fait son tour nocturne quotidien des chambres pour vérifier que chacun était endormi, t’es sorti de tes draps et tu t’es faufilé dans ses pas. Tu le suivais comme une ombre, sur la pointe des pieds, un chasseur poursuivant sournoisement sa proie. Une fois assez près, tes mains se sont posées sur dos. Bouh !, tu lui as crié, et tu l’as poussé en bas des escaliers. Tu t’es lassé, alors t’as eu envie d’en finir. Avant qu’il ait eu le temps de reprendre ses esprits, tu t’es emparé de sa tête pour lui fracasser le crâne sur la dernière marche. Tout simplement. Aisément. Il a pas hurlé, aucun cri n’a retentit dans la grande bâtisse. Cette nuit là, on a entendu que ton rire. Ton rire victorieux, celui d’un garçon qui vient de remporter la partie. Aujourd’hui c’était lui, demain ça sera un autre.
Depuis, quand tes copains te désobéissent, tu leur tires les oreilles.


Tu n’as jamais été accusé du meurtre de votre surveillant. Conclusion de l’enquête : accident. Malgré tes vantardises auprès des autres orphelins d’avoir été assez fort et futé pour le tuer sans te faire prendre, aucun n’a jamais pensé à te dénoncer. Ils t’aimaient trop. Ou bien avaient-ils peur de toi ? Quelle différence. De toute façon, tu te fichais bien d’être découvert, pourquoi te punir d’avoir simplement voulu jouer. Parfois quand on joue on perd, ce fut son cas.
En cette année 1949, tes dix-huit ans approchent. Et comme on te l’avait préalablement annoncé, il sera bientôt temps pour toi de voler de tes propres ailes. On te met à la porte. Voilà, ils viennent de juger que tu es assez grand. Qu’il est l’heure de prendre tes responsabilités. JAMAIS !  Cette peur t’a tenaillé durant des mois. Tu ne dormais pratiquement plus, t’imaginant sans cesse perdu au milieu d’une foule d’inconnus, ne sachant quoi faire de toi même. T’aimerais pouvoir figer le temps, l’empêcher de te glisser entre les doigts. Ce sablier sadique, où chaque grain de sable qui tombe te donne l’impression de se moquer de toi. T’as pris conscience d’une chose, brutalement : tu n’es pas le seul à grandir. Beaucoup sont déjà partis, et beaucoup partiront encore. Tu penses à eux, tes partenaires de jeux, qui doivent se sentir bien seuls et bien tristes dans ce monde de grands. Quelle a été leur bêtise pour être puni d’une aussi lourde sentence ? Ils n’ont pas mérité de grandir. Personne ne le mérite. Alors t’as pris une décision. Toi, Jan Junior Shepherd, tu vas les libérer de cette fatalité. Ce canif, que t’as toujours sur toi quand vous jouez aux pirates et aux indiens, a été leur délivrance. Tu l’as planté dans leur chair, en leur promettant qu’ils ne souffriraient plus. Toi le héros, tu leur donnais la chance de rester jeune à jamais. Bien sûr, ça t’a un peu embêté de les faire tous disparaître, parce qu’avec qui tu vas passer ton temps maintenant ? Faut que tu attendes les prochaines arrivées, et ça va te paraître long en attendant. T’aimes pas trop ça la solitude. Pour te consoler, tu te dis que de toute façon, une fois grand ils auraient arrêté de jouer avec toi. Alors à quoi bon ?


Les lumières vacillent, tu marches au milieu du couloir, comme un condamné à mort. On t’emmène à une nouvelle séance. Cette souffrance qu’ils t’infligent, tu ne la comprends pas. Ton échine tremble, tes mains sont moites, ton médecin t’accompagne. Tu veux pas y aller, mais ils te forcent. Ils prétendent que c’est pour ton bien. Ils veulent te punir pour les meurtres de tes amis. Ceux que tu as aidé. Ils comprennent pas. Les adultes ne comprennent jamais. La salle dans laquelle tu pénètres est stérile, froide, médicale. Tu ne dis rien, tu souris. C’est eux qui gagne le jeu pour le moment, mais tu prépares ta contre attaque. Tu ne leur montres pas que tu as peur, ça leur donnerait trop de satisfaction. Ils posent les électrodes sur tes tempes, et comme chaque semaine depuis six mois, tu hurles.
T’as quitté l’orphelinat de Panook pour trouver l’asile de Rosewood. Rapidement, t’as retrouvé tes habitudes. Tu cherches à être le coq de la basse cour. T’imposes tes lois, et gare à celui qui les contournera. Mais ici, tout est beaucoup plus compliqué. Ils sont pas comme les autres que t’as connu. Il y a très peu d’enfants, peu de gens à qui parler. Avant, tu pensais qu’à chaque fois que tu respirais, quelque part dans le monde un adulte mourrait. Mais ici les règles ont changé. T’as beau prendre de grandes inspirations, tu ne les vois pas tomber. Il faut te faire une raison, t’es plus dans ton Neverland.

FELICITATIONS MA CAILLE, après un dur combat pour finir ta fiche t'as conquis le graal Nous sommes heureux de t'accueillir chez nous, tu fais partie de la mifa maintenant. Tu veux un cookies ? Demande à Rozar, moi je sais pas les faire

Mais hololo, attends, STOP. Avant de faire quoi que ce soit et de rp comme un lapin magique , y a deux/trois petites choses que tu dois faire.
Parce qu'on est chiants, on assume, un staff c'est là pour embêter les membres n'est-ce pas ? Alors ma moule, avant de te ruer vers tes petits camarades itout, n'oublies pas de recenser ton avatar si tu veux pas voir débarquer un ptit nouveau avec ta bouille de fraîcheur bottin Donc viens nous fouetter si tu remarques une étrangeté dans le bottinou, transforme-toi en boulangère et crie à l'injustice De même, pense aussi à recenser ta maladie ou tes maladies ICI si t'es un petit fêlé du bocal ainsi que ton conte et ton personnage ICI Bah oui attends peut pas y avoir deux cendrillon ce serait bizarre coco puis ça t'embêterait alors go go go fais nous ça

Si tout est OK, tu peux désormais te lancer dans l'aventure IOADienne et aller créer ta fiche de liens et de RPs! C'est important pour les relations, les ennemis, les amis, les amours & compagnie N'hésite pas non plus à remplir ton profil c'est toujours plus swag un profil entretenu et tu peux faire une demande de profil par là Si t'en as envie tu peux aussi faire une demande de rang ou de lieux si tu souhaites RP dans un endroit bien particulier.

En passant n'hésites pas à relire les annexes ou les points qui t'auraient échappés, c'est pas du luxe parfois Par contre, n'oublie pas SURTOUT PAS de passer régulièrement ici quémander tes points pour ton activité mon brave c'est très important!

Allez, je t'embête pas plus longtemps, POUR FINIR, toute l'équipe espère que tu t'amuseras bien sur IT'S ONLY A DREAM et on te souhaite un bon jeu